Quand on n'a que l'amour [Hermione]

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Harry a réussi tant bien que mal à accepter sa condition de futur Sacrifié. Au moins, il gardera la même initiale que Survivant et Sauveur qui sont deux de ses surnoms les mieux à la mode. Quand il s'en fait la réflexion, il en rit jaune. Mais mieux vaut en rire, même jaune, qu'en pleurer, surtout quand c'est inévitable. Le Balafré s'est aussi fait à l'idée que son amie Hermione n'est en rien responsable de ce qu'il va lui arriver, bien au contraire, elle l'a prévenu pour qu'il ne soit pas pris au dépourvu, ce qui est assez louable. Cependant, il n'a pu se résoudre à en parler à son meilleur ami, son frère.

Enfin. En ce samedi ensoleillé, Harry sort très tôt de son dortoir, ses quatre amis dormant encore. Il se douche, s'habille, et descend dans le Hall du Château, bien décidé à se rendre à Pré-Au-Lard pour se changer un peu les idées. Une fois Rusard passé, le brun prend le chemin de terre menant du Château au magnifique village sorcier à quelques kilomètres de là. Plusieurs minutes plus tard, Harry se retrouve, mené par ses pas, devant le magasin de farces et attrapes Zonko. Un fin sourire sur ses lèvres, il pousse la porte.

Il a promis aux jumeaux Weasley -en retenue ce week-end- de leur ramener les toutes dernières farces de chez Zonko, afin qu'ils s'appuient sur leurs "concurrents" pour leurs propres farces et attrapes des Sorciers Facétieux. Le jeune homme se balade donc dans les rayons, cherchant des yeux le panneau "New" qui lui permettrait de savoir justement ce qui est nouveau. Il croise Monsieur Zonko, à qui il dit bonjour, puis continue sa recherche un tant soit peu fastidieuse. Au bout de quelques minutes, il trouve la bonne étagère, et du bout des doigts, la parcourt pour ne ramener aux jumeaux que les produits susceptibles de se vendre, et de se vendre bien.

Hermione était revenue la veille de son séjour chez ses parents, vacances de carnaval et absence de professeurs obligent elle avait été absente un peu plus d'une semaine et comme elle l'avait dit à Ronald, cela lui avait fait du bien. Après sa conversation avec le Weasley, elle avait tenté de trouver Harry mais en vain, lorsqu'elle avait croisé les jumeaux roux ils lui avaient indiqués après avoir longuement commenté avec humour leurs projets pour la retenue vers laquelle ils se dirigeaient, qu'il était chargé de faire leurs achats, les remerciant la jeune Gryffy' était remontée dans sa salle commune pour prendre une veste et une écharpe car elle ne s'était pas attendue à avoir à sortir.

Descendant le chemin de terre qu'elle avait emprunté dans la nuit Hermi' réfléchit et se décida à ne pas parler des Horcruxes,d e la fin du monde et du poids sur leurs épaules. Cela semblait si important, et cela l'était, mais en parler n'apportait aucune solution, ils en discuteraient ce soir, à trois sauf si son ami insistait.

Arrivée devant chez Zonko elle jeta un rapide coup d'oeil à l'intérieur et n'eut aucun mal à reconnaître son mai dans le fond du magasin presque vide en cette heure matinale.
Poussant la porte elle salua le marchand mais lui affirma ne pas avoir besoin d'aide, la voir ici était si rare qu'il tenait absolument à la guider entre les rayons.

-Bouh!
Comment vas-tu?

Elle sourit lorsqu'il se retourna et l'étreignit avant d'observer avec intérêt les deux étranges objets qu'il tenait en main. Il ne lui râlait certainement plus dessus vu la caractère des lettres qu'il lui avait envoyée durant son absence. Mais méfiante elle n'en dit pas plus.

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Enfin il trouve son bonheur. Un sourire aux lèvres, Harry tend les mains pour prendre d'un côté un chewing-gum minuscule qui soit-disant rend les dents multicolores et la langue verte à pois mauves, et de l'autre un Rapeltout trafiqué qui insulte quiconque n'est pas son propriétaire. Hochant la tête, heureux de ses futurs achats, le jeune homme parcourt des yeux le reste de l'étalage pour ramener à ses frères de substitution mieux d'objets.

Mais, alors qu'il tendait la main vers un paquet de mouchoirs farceurs, nouvelle génération, envoyant non plus de la peinture sur la personne en face de la personne qui se mouche, mais colorant en jaune fluorescent le nez de celui qui se mouche, le brun entend une voix féminine familière. Se retournant, il voit sa meilleure amie et l'étreint. Quelques secondes plus tard, il se sépare d'elle et lui sourit.

Mione ! Ca va mieux, si c'est ce que tu veux dire. Et toi alors, ces vacances ?

Suivant le regard de la demoiselle, Harry hausse les épaules.

Des articles pour les jumeaux. Ils sont en retenue mais en ont besoin pour leurs expériences.

Le Balafré soupire.

Ecoute Herm', j'suis désolé d'avoir agi comme un con dans le parc la dernière fois. Je sais que tu veux que mon bien, et que cette situation n'a rien à voir avec toi. Mais comprends-moi, ça me fait flipper ...

-C'est eux qui m'ont indiqué où te trouver...

Harry ne lui en voulait plus le moins du monde et il allait jusqu'à s'excuser ce qu'elle trouva fou, inscencé. Il n'avait rien fait si ce n'est réagir froidement mais légitimement.

[color=orange]- Harry,...Je te comprends tout à fait, je voulais juste t'aider et puis un peu égoïstement je ne voulait pas garder cela pour moi,..A la longue s'en était trop. Mais toi tu n'as rien fait, je me demande même si je ne suis pas folle, si je n'ai pas...

Hermione allait lui parler de l'avenir mais elle se retint. Sa discussion avec Ron avait confirmé son idée, pas tant qu'il ne tiendrait pas ses pensées en laisse. Elle s'assit sur un petit fauteuil après l'avoir longuement observé pour s'assurer qu'il ne risquait pas de l'expédier par terre ou de lui mordre les jambes. Elle tapota la place à coté d'elle pour qu'il s'y installe et elle appuya sa tête sur son épaule. Tout serait si compliqué par la suite, ils en avaient vécu des choses mais cela avait toujours été si simple au fond, le filet du diable et le basilic, il suffisait d'avoir bouquiné, le tournoi, il suffisait d'une baguette, elle se permettait un "il suffisait" car, même si cela avait été difficile et même si elle n'avait pas été très importante dans l'affaire, tout cela n'avait été qu'un jeu d'enfant comparé à la guerre à venir.

-J'ai peur aussi et je n'imagine pas ce que tu ressens. Mais je serais là, ainsi que Ron et l'aide ne viendra pas toujours d'où tu l’attendra.
J'ai l'intention de tout te dire, te garder dans le secret est injuste et Ronald est déjà au courant. Mais tu es si important,... Il a accès à tes pensées et si une seule parcelle de ce que j'ai a te dire arrive dans sa tête. Il en sera finit de nos plans!

Elle marqua un temps de pause, ce qu'elle allait dire lui paraîtrait fou et même elle, elle ne savait pas si le professeur serait d'accord dès maintenant.
Elle se recula un peu pour pouvoir fixer son ami.

-Je voudrais que tu vois le professeur Rogue. Il t'enseignera à fermer ton esprit.
L’intermédiaire de Dumbeldor serait bien mais si c'est impossible,...Fais moi confiance.

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Une fois assis aux côtés de son amie, le brun soupire. S'il aurait pensé à ça ! Ron savait déjà tout ce que lui ne se permettait pas de dire à son meilleur ami de peur que son tempérament fougueux lui fasse faire des bêtises. Et il apprend de but en blanc que sa meilleure amie le lui a dit, et il semble d'ailleurs lui être d'une écoute aide vraiment précieuses. En effet, la jeune femme a apparemment beaucoup discuté avec le rouquin, et celui n'est pas venu en parler au brun. Sans doute pour la même raison qui a poussé le brun à taire son angoisse à son meilleur ami, son frère.

Voir Rogue ? Alors ça, c'est la meilleure ! Déjà lorsqu'il y est obligé, le Balafré rechigne à voir son professeur de Potions, mais alors là, si rien ne l'y oblige ... Hors de question.

Impossible. On se déteste, crois-tu qu'on va s'organiser de petits rendez-vous en dehors des cours pour ... Fermer mon esprit ? Qu'est-ce que c'est encore que ça ? Je me doute bien qu'il y'a des raisons bien précises à tous ces secrets, mais Mione, j'ai du mal à envisager que Rogue puisse m'être utile en quoi que ce soit, à part peut-être à diminuer mon estime de moi-même.

Il tourne la tête et regarde son amie. Mais l'expression de ses yeux, sa moue, tout ce qui exprime inconsciemment les sentiments de la demoiselle poussent le brun à soupirer à nouveau.

Je te fais confiance. Mais comment veux-tu faire ça ? Je vais voir Rogue et j'lui dit "Salut, on s'aime pas, mais ce serait bien que vous m'appreniez à fermer mon esprit quand même, s'il vous plaît" ?

Une légère pointe d'ironie parsème sa voix. Pour la troisième fois en quelques minutes, le jeune homme soupire.

Excuse-moi d'en douter, mais je suis pas sûr que ça va marcher.

La réaction de son ami ne la surprit pas et que, finalement, il tente de comprendre toute de même la raison de ses plans sans refuser catégoriquement ne l'étonna pas plus. Harry était certainement plein de volontés mais au fond Hermione avait elle aussi toujours détesté Rogue, aucun d'eux ne pouvait savoir à l'époque. A présent elle aurait voulu lui sauter au cou, le remercier de smillions de fois, pleurer à ses coté et le consoler pour tout,...

-Je m'occuperais de Rogue. Ne soit pas trop dur avec lui,...Voldemort lis en toi comme dans un livre ouvert, d'où tes maux de tête, ta cicatrice,...Vous êtes liés Harry et il ne l'a pas voulu plus que toi. Tu dois donc apprendre à fermer ton esprit pour qu'il n'ai plus accès à tout ce que tu sais, comprend, apprends,...Exemple ce que j'ai à te dire!

Elle lui sourit entre tristesse et réconfort.

-Mais changeons de sujet veux-tu, on en parle bien assez sans jamais avancer, ce ne sera le cas qu'une fois que je pourrais te parler ouvertement!
J'ai appris que tu t'entendais de mieux en mieux avec Ginny,...C'est une fille géniale.

Elle lui sourit mystérieusement complice et attrapa curieuse un objet sur une étagère à coté d'elle. N'ayant pas retenu la leçon du télescope des jumeaux la jeune Gryffondor plongea sa main dans la boite recouverte d'un tissus magique au reflets arc-en-ciel et étouffa un cri avant de retirer sa main ayant doublé de volume.

-AÏe.

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Le jeune homme écoute son amie parler. Bon, dans sa tête, forcément, tout se mélange. Mais après tout, pourquoi commencer à vouloir essayer de comprendre alors que jusqu'à ce jour, il n'a jamais essayé de rien comprendre, laissant cet exercice à la demoiselle.

Soupirant, Harry tourne les yeux vers son amie.

D'accord, d'accord, je te laisse t'en charger. Après tout je comprends rien puis j'en ai pas réellement envie tant que tu dois garder des secrets. Mais je suis pas confiant.

Le brun est assez d'accord avec son amie pour changer de sujet. Malheureusement, le sujet abordé le met un peu mal à l'aise. Pour preuve, son estomac se contracte tandis que ses joues se colorent légèrement de rose.

Oui ... Elle est ... Enfin c'est Ginny. Je peux parler avec elle.

L'incident de son amie permet à Harry de se détendre en riant doucement. Il espère d'ailleurs que Hermione voudra bien changer de sujet rapidement, car ses entrailles ont l'air de se réveiller et son esprit se perd. Il se perd dans ses pensées, dans cette odeur caractéristique de la jeune Weasley, sans doute son shampoing mêlé à son parfum. Dans ses yeux, tellement semblables à ceux de Ron, mais pourtant tellement différents. Dans la couleur de ses cheveux, flamboyante, enivrante, ensorcelante.

Si Hermione avait parlé de Ginny, s'était simplement pour s'éloigner un maximum de ses secrets. Déjà ni Harry ni elle n'aimaient en parler et de plus si elle disait quoi que ce soit de travers, tout pouvait s’effondrer.

Seulement elle vit du coin de l'oeil que son ami avait déjà une certaine gêne en parlant de la jeune rousse. Souriant sans y faire attention elle revint vite à une expression neutre et chercha rapidement un nouveau sujet de discussion, elle serait bien partie en courant vers le château pour organiser tout au plus vite, ne pas pouvoir parler à son meilleur ami la blessait profondément mais elle avait besoin d'être en sa présence malgré tout.

-Tout s'est bien passé durant mon absence?
Ron n'en a pas parlé et vous ne m'avez rien appris dans vos lettres !

Lui souriant avant de remettre la petite boite sur son étagère Hermi' tenta de trouver des informations sur l'objet mais rien, ni avertissement ni description ni même un prix.

-Je n'était même pas là le 1er mars,... Vous avez organisé quelque chose pour l'anniversaire de Ron? Je n'ai toujours pas eu le temps de lui trouver un cadeau,...Cette histoire nous gâche la vie!

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