 |  Sujet: Serments inviolables (ft Jessica Gleen)  Mar 20 Déc - 16:59 | |
| Serments inviolables
Quelques jours seulement après ma balade avec Théo qui avait viré au cauchemar, j'étais tombée malade. C'est souvent ce qui arrive quand on va nager dans le lac en pleine nuit et qu'on passe le reste de celle-ci trempée jusqu'au os. Il n'empêche que je ne regrettais pas mon geste, mon seul regret étant de ne pas avoir eu le temps de lui coller une. Enfin, ce n'était que partie remise. Toujours est-il que je me retrouvais avec une fièvre qui me tambourinait le crâne et des nausées qui me comprimaient les intestins avec une violence inouïe. Je m'étais donc retrouvée à l'infirmerie et au vu des circonstances, j'allais y rester quelques jours ce qui n'était pas pour me déplaire. Au moins je ne le croiserais plus. Pourtant, j'étais aussi énervée contre lui qu'il pouvait me manquer cet abruti. Mais oublions ça et revenons-en à ma compagne d'infirmerie.
Elle s'appelait Jessica Gleen et était de serdaigle. Elle était venue à l'infirmerie pour quelque chose de particulier et mes oreilles avaient traîné de ce côté-là. Je l'avais empêché de commettre l'irréparable et nous étions les deux seuls au courant. Je lui avais dit que c'est moi qui avait faussé les résultats et je comptais bien en savoir davantage sur cette demoiselle. On se retrouvait dans deux lits juste l'un à côté de l'autre ce qui allait facilité notre échange. Je n'avais sans doute aucun droit d'intervenir dans sa vie de cette manière mais je m'y étais sentit obligée, comme par devoir.
Allongées toutes les deux dans notre lit à nous regarder, le soir pointait le bout de son nez et ce serait bientôt l'extinction des feux. Je la regardais avec intérêt. Elle semblait si faible et triste que j'avais envie de la prendre dans mes bras, la consolant et m'aidant par la même à panser mes propres blessures. Elle n'osait pas parler et moi non plus. On ne se connaissait pas et nous nous retrouvions liées subitement par un lourd secret. Finalement, jugeant que c'était à moi de briser le silence, je finis par ouvrir la bouche.
- Ne m'en veux pas mais tu aurais fait une erreur et tu t'en serait voulu toute ta vie. J'espère que tu ne compte pas recommencer. Silence. Je t'en empêcherais de toute façon. Les mecs sont des connards mais il ne faut pas en arriver à de tels extrémités. Tu le regretteras.
Je la regardais avec mes grands yeux, voulant la convaincre tout en me montrant compréhensive.
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